Pour le personnel soignant, il est parfois difficile d’imaginer les difficultés rencontrées par les résidents par leur perte d’autonomie. Des formations et des kits existent pour mieux se mettre à la place de nos ainés.
En ce début d’après-midi de janvier à la Grande Providence, Anne l’ergothérapeute anime une formation « vis ma vie » à l’attention des aides-soignantes. A l’aide de certains outils, l’idée est de se mettre au maximum dans les conditions vécues par les résidents dans leurs gestes du quotidien.
Des lunettes spéciales simulent tout d’abord la perte de vue comme la réduction du champ visuel. Mal voir et évoluer dans un environnement au champ visuel rétréci fausse déjà largement l’appréciation de ce qui nous entoure.
Une valise lestée de 30 kgs aide également à se rendre compte de la réduction de l’amplitude et des forces des personnes âgées dans leurs mouvements de tous les jours : déplacer une chaise, se relever, atteindre son fauteuil roulant présentent parfois une difficulté insurmontable où tout un chacun n’y prêterait même pas attention en les opérant.
Enfin, une paire spéciale de gants reliée à une source électrique permettent, par l’envoi de petites impulsions, de simuler des tremblements comparables à ceux de la maladie de Parkinson à l’aide-soignante qui veut porter un verre d’eau à sa bouche. On mesure alors tout le désarroi des résidents à ne pas parvenir à porter simplement un verre d’eau à leur bouche !
Mieux comprendre pour mieux accompagner avec bienveillance, c’est tout l’enjeu de ces sensibilisations aux aspects physiologiques du grand âge. Cette démarche à l’intention du personnel soignant est également complétée par l’utilisation des outils et procédures (hygiène, santé au travail, transmissions) qui permettent de mieux suivre et protéger les résidents.
Christian